Pascal Bernier

24/06 - 16/09


Pascal Bernier, artiste belge internationalement connu et reconnu (dont les oeuvres comme les mémorables «accidents de chasses » font encore le tour du monde), est un artiste dit « paradoxal » (comme le décrit Denis Gielen, directeur du MAC’s) qui met en scène les contradictions de notre société de manière souvent humoristique et décalée.


Du 24/06 au 16/09, Pascal Bernier nous fait ici le plaisir lors de cette exposition solo à la THANKSgalerie, de nous proposer deux séries réalisées en périodes de crise(s), qui ne sortent que pour la deuxième fois de son atelier. A travers les masques funéraires tantôt retournés, tantôt nous faisant face, et ensuite à travers les bunkers minimalistes et séduisants, l’artiste nous invite au fil de l’exposition à nous positionner dans sa conscientisation du monde actuel animal et humain allant à sa perte.

Masques Funéraires

Un masque funéraire est un type de masque retrouvé dans des sépultures ou lié à des cérémonies funèbres.

On trouve des masques funéraires en métal (typiquement en or), mais aussi en plâtre ou en carton peint. Certains sont très réalistes, d’autres plus stylisés.

On en retrouve en Égypte et en Grèce, mais aussi en Asie, en Afrique ou en Amérique (art précolombien)ou dans certaines civilisations d’Océanie. Les points communs entre ces différentes traditions sont interprétés comme une façon de préserver l’image de la vie.

Les masques d’animaux pour le carnaval ont tout pour séduire : colorés et amusants ,ils évoquent la bonne humeur et la fête.

Pourtant, que sont-ils d’autre qu’une réduction de l’animal représenté à sa caricature grotesque ?

Les images inoffensives et lissées du monde animal prolifèrent tandis que disparaissent à vitesse accélérée de plus en plus d’espèces bien réelles.

L’intérieur d’un masque d’animal est fait pour qu’on le porte .

Il est un vide destiné à être comblé par un visage humain.

En ce sens, on peut dire qu’il est en portrait en creux de notre espèce ...

En moulant ,sans les oreilles, l’intérieur des masques présentés ici, j’en ai fait des « masques funéraires » qui nous parlent en creux de la mort symbolique des animaux représentés et réduits à leur caricature ainsi que de la disparition probable à terme  de notre propre espèce si nous continuons à détruire systématiquement la biosphère et à remplacer la vie par son image.



Golden Atlantic Wall.

« J’ai toujours été fasciné par les bunkers.

J’aime particulièrement la réaction en chaîne d’analogies visuelles qu’ils provoquent dans ma tête : Ouvrages de guerre bien évidemment mais aussi temples d’un culte inconnu, mausolées,traces architecturales d’une civilisation mystérieuse et disparue ou au contraire constructions futuristes ...

Dans le contexte actuel de crises majeures et inédites le bunker pourrait devenir une option de survie des plus favorisés si nous atteignons les points de rupture dramatiques qui s’annoncent...

Alors, le bunker devenu résidentiel et luxueux protégera peut-être ses habitants des éléments déchaînés.

Et surtout, de tous ceux qui n’auront pas de bunker ! »

La série « Golden Atlantic Wall, reprend des plans de bunkers de la seconde guerre mondiale . Peints avec des couleurs séduisantes et dorés à la feuille , ces plans austères deviennent des vanités contemporaines, révélatrices de nos illusions de protection et de richesse face à l’inéluctabilité des changements mortifères d’un futur de plus en plus incertain.


Pascal Bernier


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